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A la veille de la Coupe Du Monde féminine, World Rugby lance un programme de formation pour favoriser l’accès des femmes aux postes de coach dans les équipes de haut-niveau. 
L’objectif est d’atteindre les 40% de femmes au poste d’entraîneure avant la Coupe du Monde féminine de 2025. Pour le moment, seules 5 femmes sont comptées sur l’ensemble des staffs des 14 premières nations mondiales (juin 2017).

Les enjeux d’une féminisation à tous les niveaux

Pour expliquer cette inégalité de représentation dans les postes à responsabilités, World Rugby met en avant des facteurs sociétaux : freins structurels, barrage des stéréotypes et difficultés à s’imposer dans des milieux, pour le moment, très masculins. Or, développer la pratique féminine passe aussi par la féminisation de sa gouvernance : 

“Les femmes couvrent 25% des pratiquant.es dans le monde, elles devraient être représentées à toutes les échelles et à tous les niveaux de jeu”. 

World Rugby

Les promesses du programme 

Pour pallier ce décalage croissant entre le nombre de pratiquantes et le peu d’entraîneures, World Rugby propose un programme en plusieurs points pour recruter, former et garder les femmes dans les effectifs des équipes de haut-niveau. Parmi ceux-ci, des mesures pour changer structurellement l’accès des femmes à la performance et sur tous les fronts :

  • Normaliser la figure féminine du coach 
  • Leur offrir les ressources pour se former 
  • Les soutenir dans la quête de performance 
  • Favoriser leur autonomie et leur liberté de décisions 

Un rôle social du coach essentiel 

Féminiser le leadership, c’est également permettre une meilleure considération de la pratique féminine dans son ensemble. Avoir des femmes coachs à haut-niveau permet un changement des normes et donc une nouvelle représentation de la performance. Que ce soit par leur rôle de modèles ou par leur apport technique, encourager la mixité dans les staffs des équipes féminines et masculines est au coeur de la démarche de World Rugby. Une initiative d’ampleur qui s’inscrit dans le programme “2017-2025 Accélérer le développement global des femmes dans le rugby”. Par exemple, la valorisation du parcours de Sandra SOLER-GOMEZ par la fédération anglaise dans cette campagne de 2018 participe à diffuser et à normaliser le rôle de coach pour les femmes à grande échelle. Cette ancienne joueuse, aujourd’hui à la tête du club de Dartfordians et coach à tous les niveaux du club, est un exemple des profils recherchés pour le programme World Rugby.

Pour en savoir plus sur le programme World Rugby, une boîte à outils digitale est disponible. Vous pouvez aussi consulter nos derniers articles à propos de l’Elite 1 ou découvrir le portrait exclusif d’ASSA KOITA.

Crédit photo : FFR