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Ce week-end de nombreux matchs ont été reportés en raison de l’épidémie du Coronavirus. Le Stade Toulousain Féminin faisait parti des clubs touchés puisque un cas de Covid-19 a été détecté au sein de l’effectif sénior et le match de la deuxième journée contre le Stade français reporté. Retour avec Laëtitia Bobo joueuse du Stade Toulousain Féminin sur la situation.

Credit Photo : Serge Gonzalez

Le championnat a enfin été lancé la semaine dernière après 6 mois d’arrêt. Comment s’est déroulée votre reprise ?

On a eu deux matchs amicaux contre Dax et Blagnac. Ça nous a permis de nous remettre en jambe, car après 6 mois d’arrêt reprendre directement par le championnat aurait pu être un peu compliqué. Ces deux matchs nous ont permis de faire jouer pas mal de joueuses et de les lancer afin qu’elles prennent leurs marques.

Lors du premier match du championnat, l’objectif du staff était également de donner du temps de jeu et de faire jouer les jeunes. Ça s’est bien passé, après comme la composition était nouvelle, on a eu besoin de prendre nos marques pendant la première mi-temps. En deuxième mi-temps, on a réussi à mieux dérouler notre jeu et à scorer. Rouen nous a aussi reçu avec beaucoup d’envie.

Quelles sont les sensations / état d’esprit après une coupure de 6 mois sans compétition ?

On était toutes trop contentes de rependre. On attentait ça depuis longtemps. L’inter-saison a été très longue. Il nous tardait de reprendre les entraînements même si la reprise est toujours compliquée, avec le rythme, l’intensité. On avait hâte de reprendre le championnat. Les filles sont enthousiastes, il y a une bonne dynamique de groupe.

Il y a encore beaucoup de choses à travailler, il faut qu’on reprenne nos marques et c’est normal après un long arrêt comme ça.  On a intégré de jeunes espoirs dans le groupe, il faut que toute ensemble on intègre le projet de jeu. Qu’on retrouve des attitudes, des automatismes .

A l’entraînement on a beaucoup travaillé l’attaque, maintenant on va se concentrer sur le côté défensif pour trouver nos repères.  

Il faut aussi qu’on s’adapte au règlement sur l’arrache de ballon. Les règles dans la zone de ruck sont désormais plus strictes, c’est à nous de nous adapter et de savoir jouer avec. Il donne l’avantage au gratteur, demande plus de soutien et de réactivité. 

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Est-ce que vous aviez peur de manquer de rythme ?

Sur les matchs amicaux c’était un peu délicat, contre Rouen on a imposé un bon rythme et aux entraînements la dynamique est meilleure.

Cette semaine le club a annoncé un cas de Covid-19. Comment cela a-t-il été vécu au sein du groupe ? Quel protocole a été mis en place cette semaine ?

Dans le groupe il n’y a pas d’inquiétude mais on fait attention. Je pense qu’on a pris du recul sur la situation. On savait qu’à un moment ou un autre ça allait arriver.

Une fille de l’effectif des espoirs l’a eu. On a donc suivi le protocole : isolement des joueuses et tests PCR à J+7. Au total 60 personnes ont croisé cette joueuse à l’entraînement. On a quasiment toutes eu les résultats et pour le moment les tests sont tous négatifs.

Craigniez-vous que cette coupure casse votre dynamique ?

C’est sûr qu’on n’a pas l’habitude d’avoir un coup d’arrêt après le début de saison c’est bizarre. Après je pense que l’équipe a les ressources pour se repencher dans le championnat à partir de cette semaine pour préparer au mieux notre match contre Rennes. On a hâte de les rencontrer.

Pensez-vous que le coronavirus puisse empêcher le bon déroulement du championnat ?

La saison va être différente mais j’ai pu voir que le protocole imposé par la FFR avait changé au niveau des cas Covid. Ça devrait permettre d’éviter qu’il y ait trop de reports de matchs. La saison sera peut-être moins perturbée.

Nouveau règlement si cas Covid-19 :

En cas de suspicion ou détection d’un cas Covid-19, seule la personne suspectée ou testée positive est isolée (auparavant, l’ensemble du groupe était mis à l’isolement).