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Le 9 septembre 2020, au Cap, en Afrique du Sud, est née la Commission Consultative du Rugby Féminin (CCF). Elle devra favoriser l’égalité femmes-hommes, développer le rugby féminin et permettre à Rugby Afrique d’atteindre les objectifs ambitieux qu’il s’est fixé d’ici 2025.

Crédit photo : Rugby Afrique

La Commission Consultative du Rugby Féminin (CCF)

La création de la CCF s’inscrit dans un élan international de développement de la pratique féminine. En effet, au niveau mondial, World Rugby réaffirme régulièrement sa volonté de développer la pratique féminine et d’encourager la présence de femmes aux postes de direction et dans les staffs. En se dotant de la Commission Consultative du Rugby féminin, Rugby Afrique a décidé de décliner cette politique sur son territoire.

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Le rôle de la CCF

Le rôle de la CCF est double. Tout d’abord, la commission devra inciter toutes les commissions de Rugby Afrique à mettre au cœur de leurs réflexions et travaux l’égalité femmes-hommes. Elle devra aussi définir les indicateurs clés de performance permettant de mesurer les avancées et l’atteinte des objectifs fixés pour le développement du rugby féminin et la féminisation des staffs et des dirigeants.

Babalwa Latsha Springbok. Crédit photo : Rugby Afrique

Les objectifs ambitieux de Rugby Afrique

Les objectifs définis par Rugby Afrique sont conséquents. Dans leur communiqué, Khaled Babbou, le président de Rugby Afrique, et Andrew Owor, vice-président, se sont exprimés sur ce sujet.

Pour Khaled Babbou : “En créant la CCF, nous avons établi la base institutionnelle qui va nous permettre d’intensifier nos efforts en faveur de l’égalité hommes-femmes et d’atteindre nos objectifs stratégiques concernant les femmes dans le rugby. A savoir : d’ici 2025, 30% de femmes, au minimum, occuperont des positions de leadership et 40% des joueurs du continent seront des femmes“.

Nous visons également à ce qu’il y ait quatre équipes africaines dans le top 30 du classement mondial de rugby, et deux équipes dans la Coupe du monde de rugby féminin et dans les séries mondiales” a ajouté Andrew Owor.

Match Maroc-Afrique lors de l’Africa Women’s Sevens de rugby 2019. Crédit photo : Rugby Afrique

Les premiers membres de la CCF

Paula Lanco (Kenya), membre du Comité exécutif de Rugby Afrique est la présidente du CCF. Maha Zaoui (Tunisie), responsable du rugby féminin de Rugby Afrique occupe le poste d’administratrice de la CCF. Rolande Boro (Burkina Faso) est la première membre du CCF. Elle est aussi membre du Comité exécutif de Rugby Afrique, du Conseil de World Rugby et présidente de la Rugby Union du Burkina Faso. Avec les six autres intervenants qui les rejoindront d’ici la fin du mois, ils auront fort à faire.

Paula Lanco, Maha Zaoui, Rolande Boro, de la CCF. Crédit photo : Rugby Afrique

Paula Lanco, présidente de la CCF détaille les enjeux de la Commission :

La participation des femmes est notre principal cheval de bataille. Elle recèle un énorme potentiel, car le rugby est un sport progressiste, moderne, attrayant, dynamique et, surtout, inclusif. De plus, il est pratiqué sur tout le continent. La promotion et le positionnement des femmes dans le rugby, à tous les niveaux, se traduiront par une augmentation significative de l’implication et de l’intérêt des fans, des joueuses et des joueurs et, en fin de compte, des investisseurs. C’est pourquoi nous voulons développer le rugby en mettant l’accent sur les possibilités de promotion pour les femmes et les filles, en travaillant avec les principales parties prenantes des commissions concernées. Des projets de recherche clés nous aideront à déterminer comment améliorer les stratégies d’égalité hommes-femmes au sein des fédérations membres de notre organisation“.

Rugby Afrique semble déterminé à développer la présence des femmes dans tous les niveaux du rugby. La Commission agira dans les domaines de la gouvernance, du leadership et des compétitions. Elle s’occupera également d’améliorer le bien-être, le développement et la rétention des joueuses. D’ici 2025, 40% des joueurs de rugby en Afrique seront peut-être des femmes.