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Marjorie Mayans et Rose Thomas nous livrent leurs impressions avant le démarrage des JO.

Le profil des expertes

Marjorie Mayans, bien connue pour ses terribles placages sécateurs, a débuté sa carrière internationale par le Rugby 7s en 2009. Elle a ensuite menée les deux carrières internationales XV et 7s jusque l’an passé où elle a décidé de se concentrer sur le XV en vu de la prochaine coupe du monde en NZ. Elle a participé aux JO de Rio et fait partie de l’équipe vice-championne du monde 7s en 2018.

ROSE THOMAS rugby feminin


Rose Thomas, ancienne internationale 7s, est la première (avec Fanny Horta) à avoir obtenu un contrat pro en 2013. L’année suivante c’est 16 contrats qui ont été mis en place. Cette pionnière a fait partie de l’équipe type jusqu’à son arrêt international, un an après les JO de Rio. Elle n’a pour autant pas quitté les terrains et elle joue maintenant au Stade Bordelais.

Les Australiennes ont remporté les derniers JO de Rio en 2016, est ce qu’elles pourraient récidiver ?

Marjorie : Il y a 4/5 équipes qui peuvent aujourd’hui gagner les JO, l’Australie fait partie des favorites. Pour l’instant, au vu des derniers résultats, c’est clairement la Nouvelle-Zélande qui est devant les autres mais toutes les équipes ont leur chance, ça va se jouer à pas grande chose. Les australiennes ont une culture du rugby 7s, une culture du touch, qui les rend très difficile à jouer. Elles ont une technique impressionnante et des profils 7s très complet qui font beaucoup de mal aux équipes adverses. Elles ont la possibilité de remporter les JO une deuxième fois.

Elles viennent de participer au championnat d’Océanie, tournoi mitigé avec trois victoires et trois défaites : deux défaites face à leur rivale la NZ : 05-34 puis 05-26 et une victoire 31-17 puis une défaite 12-19 avec à l’équipe de Fidji et enfin 2 victoires face à une équipe Océania.

Marjorie : Oui en effet, mais on connait les australiennes, on connait leurs joueuses. Ça dépend où elles en étaient dans leur préparation physique, leur pic de forme n’était peut-être pas à ce moment-là. Dans tous les cas, c’est une équipe dont il faudra vraiment se méfier. Elles ont des joueuses capables de faire le break très rapidement dans un match.

Quelles sont les joueuses clés de leur équipe ?

Marjorie : Quasiment toutes les joueuses sont très importantes, on peut citer Charlotte Caslick, Emma Tonegato, Sharni Williams. Elles ont un 7 de départ vraiment très complet, chacune à leur poste apporte des choses qui permet un bel équilibre dans l’équipe. Ellia Green n’est pas retenue dans l’équipe, c’est une surprise.

Rose : Ellia Green n’est pas dans l’équipe, elle est quand même une des joueuses les plus rapides. Elle n’est pas blessée, elle a expliqué sur un de ses tweets que c’était un choix du sélectionneur. Il y a peut-être des choses qu’on ne connaît pas sur la vie du groupe. Mais s’ils sont capables de se passer d’une joueuse comme ça, c’est que derrière, ils vont peut-être aligner des joueuses qu’on ne connaît pas et qui seront tout autant imprévisibles. Mais c’est vrai que de ce qu’elles ont montré au tournoi d’Océanie, ce n’est pas l’Australie qu’on a connue.

Ellia Green – Photo Aussie 7s

L’Australie n’est pas une nation majeure dans le rugby féminin à XV, qu’est ce qui explique que sur le 7s elles soient aussi performantes ?

Marjorie : Elles ont une grosse culture du touch et du XIII également ce qui explique leur bagage technique. Même si elles ne sont pas effectivement très performantes à XV, les moyens sont clairement mis sur le 7s en Australie. Les meilleures joueuses restent sur le 7s.

Infographie : les cinq derniers matchs France – Australie