Les Fidji participent aux World Series depuis 2013. L’équipe termine 4e lors de l’édition 2017 et signe leur meilleur résultat à ce niveau à ce jour. Elle termine également 8e aux JO de Rio. Rose Thomas et Elodie Guiglion nous livrent leurs impressions sur cette équipe avant le lancement des Jeux Olmpiques de Tokyo.
Le profil de nos expertes

Rose Thomas, ancienne internationale 7s, est la première (avec Fanny Horta) à avoir obtenu un contrat pro en 2013. L’année suivante c’est 16 contrats qui ont été mis en place. Cette pionnière a fait partie de l’équipe type jusqu’à son arrêt international, un an après les JO de Rio. Elle n’a pour autant pas quitté les terrains et elle joue maintenant au Stade Bordelais.

Elodie Guiglion, ancienne internationale à XV et 7s, a fait partie de la première vague de contrat pro 7s en 2014. Ailière très rapide, elle a fait partie de l’équipe de France aux JO de Rio. Elle arrête sa carrière internationale en 2017 après sa deuxième coupe du monde à XV. Elodie a fait partie des très rares (car tellement exigeant) joueuses internationales et maman.
A l’instar des hommes, les Fidjiennes ont un jeu toujours en mouvement, elles sont capables de créer la surprise face à n’importe quelle équipe. Quelle performance pourraient-elles réaliser aux JO ?
Rose : Les Fidji, c’est une équipe très dure à jouer. Tout n’est pas similaire aux garçons, mais comme eux, elles ont ce jeu imprévisible, avec un ballon qui vit tout le temps, ce qui peut être très très dur pour nous à défendre. Des équipes comme l’Australie ou la Nouvelle-Zélande, ont parfois tendance à temporiser. Mais les Fidji, elles, c’est du jeu tout le temps, tout le temps ! Du coup, c’est très fatigant de les jouer. Elles sont physiques aussi.
On n’a pas joué contre elle depuis longtemps. On est à l’aise contre les équipes comme ça quand on les joue régulièrement. Mais là, du coup, ça va faire quand même deux ans avec le Covid où on ne les aura pas jouées. C’est une équipe dont il faut se méfier.
J’ai regardé le tournoi d’Océanie et elles ont créé des difficultés aux Blacks Ferns et elles ont battu les australiennes. Même si les australiennes étaient vraiment en-dessous de ce qu’on a pu connaître.
Elodie : Elles sont toujours dangereuses, elles sont aussi très physiques. Ce sont des matchs avec beaucoup de combat. Elles disposent d’un jeu un peu plus déstructuré que la plupart des autres nations mais c’est ce qui fait leur force ! On sait qu’à tout instant elles peuvent nous sortir un coup du chapeau et pour les équipes adverses ce sont toujours des stratégies très différentes en jouant contre elles.

As-tu une anecdote sur face aux Fidji ?
Rose : C’était Clermont, je ne sais plus si c’était l’année olympique ou l’année d’avant. Je me rappelle que j’étais pilier droit et ma pilier d’en face avait dû changer parce que je l’emmerdais tout le match. Il n’y avait pas beaucoup de mêlée mais du coup c’était assez drôle parce qu’il y avait un petit combat, un petit match dans le match entre nous, et elle était sortie avant moi. C’était ma petite victoire personnelle.
Infographie : les cinq derniers matchs France – Fidji

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