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Ce dimanche 18 septembre, nous aurons peut être une femme médaillée en rugby à Rio. Et oui, vous ne l’aviez peut être pas remarqué avec l’équipe de France mais le rugby fauteuil ou Murderball pour les intimes est un sport mixte. Cette année pour sa 5e apparition aux Jeux Paralympiques, deux femmes, Coral Batey (Team GB) et Miranda Biletski (Canada) tenteront avec leurs coéquipiers de décrocher l’or Paralympique. 

Si vous ne ne vous êtes pas encore familiarisé avec les règles du rugby fauteuil, il est encore temps de les découvrir ! Pour cela nous vous proposons deux version:

Pour les amateurs de littérature, la Boucherie d’ovalie s’y était intéressé en mars dernier parce que « Rugby + Olympisme + Handicap = Valeurs puissance 1000 ! »

Si vous n’aimez pas lire ou pas rire, voici une petite vidéo qui devrait vous permettre de comprendre l’essentiel des règles en quelques minutes :

Vous l’avez compris, le rugby fauteuil est un sport mixte.  Du 14 au 18 septembre deux femmes vont concourir au contact de leurs homologues masculins. D’un côté, Coral Batey : 21 ans, 3 ans de pratique et déjà une coupe du monde et un titre de championne d’Europe au compteur. De l’autre, Miranda Bieletski : 27 ans, 10 ans sur les parquets dont 7 avec avec l’équipe nationale canadienne et un titre de vice-championne du monde acquis en 2014.


Miranda Biletski, découvre le rugby fauteuil alors qu‘elle est encore à l’hôpital suite à un accident de plongée. A travers  « Murderball », un documentaire au coeur de la sélection américaine sur la route des jeux d’Athènes en 2004, elle y découvre là un sport qui guidera ses premières années post-accident. « Au départ, c’est l’esprit d’équipe qui m’a attiré. J’ai commencé à jouer l’année de mon accident. Il se passe quelque chose quand nous somme dans cet environnement avec d’autre gens qui ont le même handicap. J’étais avec des gens qui m’apprenaient à vivre cette nouvelle vie, c’est comme une deuxième rééduc »  Plus qu’une période de transition, le Murderball est devenu une partie intégrante de sa vie, « C’est comme une seconde nature. J’aime juste ce sport plus que tout.» Un investissement qui porte ses fruits quand en 2014, elle devient la première femme à disputer une finale de championnat du monde. A Rio elle compte faire encore mieux et devenir la première championne Paralympique. Revenir du Brésil sans le titre « serait une déception ». Le Canada, se présente d’ailleurs comme l’équipe à battre. Classés numéro un mondial, elle assure que le groupe est armé pour gérer cette pression. « L’équipe est comme une deuxième famille, il faut juste que l’on se tire les un les autres vers le haut et ça peut donner quelque chose de génial.» 

Du haut de ses 21 ans Coral Batey est la cadette de la Team GB. Les parquets elle les à abord connu en basket fauteuil avant que son beau-pere ne l’initie au rugby. Invitée à s’entrainer avec les « North Wales  Dragon » en 2013, elle y découvre les bases et en moins d’un an elle se fait repérée par les entraineurs nationaux qui l’intègre à la Team GB. En janvier 2014, elle fait sa première apparition sur la scène internationale pour le tournoi des Tri-Nations à Toronto. Très vite elle enchaine les sélections, Canada Cup, coupe du monde et jusqu’au titre de championne d’Europe en 2015. Chris Rayan, le capitaine de la Team GB à Rio loue ses qualités défensives qui, avait valu à Coral Batey d’être élue meilleure « joueur » 1.5 de la Canada cup, un tournoi composé de sept équipes évoluant en coupe du monde. Pas de traitement de faveur pour la jeune femme, « l’équipe ne me traite pas différemment parce que je suis une femme, on est tous égaux. » Elle assure que malgré les contacts, elle ne pratique pas un sport dangereux puisque c’est le fauteuil qui prend la majorité des impacts, et conseille aux autres femmes de « juste venir et essayer. » Malgré une 5e place à Londres, les Jeux de 2012 ont permis de faire connaitre la pratique en Grande-Bretagne : entre 2012 et 2016 on compte l’arrivée de 9 nouvelles équipe. A Rio, la Team GB part pour créer la surprise et concurrencer le trio Canada – USA – Australie, pour enfin décrocher la première médaille de leur histoire.

Poules :

A – Canada (1), Australie (4), Grande-Bretagne (5), Brésil (19)

B – USA (2), Japon (3), Suède (6), France (7)

Programme :

Mercredi 14 septembre : 

15h30 : Australie / Grande-Bretagne

17h45 : Etats-Unis / France

21h : Japon / Suède

0h15 : Canada / Brésil

Jeudi 15 septembre : 

15h30 : Suède / Etats-Unis

17h45 : Grande-Bretagne / Canada

21h : Japon / France

0h15 : Australie / Brésil

Vendredi 16 septembre :

15h30 : France / Suède

17h45 : Brésil / Grande-Bretagne

21h : Etats-Unis / Japon

0h15 : Canada / Australie

Samedi 17 septembre : 

15h30 : 7e et 8e places

17h45 : Demi-finales

21h : Demi-finales

0h15 : 5e et 6e places

Dimanche 18 septembre : 

14h: Médaille de bronze

17h30 : Médaille d’or