Le centre de formation du LMRCV a été lancé au début de la saison 2019-2020. Exclusivement féminin, il s’adresse aux joueuses de 18 à 22 ans, de niveau post-bac, qui visent le haut voire très haut niveau. Des journées de détection sont organisées tous les ans.
Cette année, la journée de détection se déroulera samedi 24 avril 2021 : le lien pour s’inscrire est ici
Le projet sportif du centre de formation
Le centre débutera bientôt sa 3e rentrée. Son objectif est d’accueillir 15 joueuses à fort potentiel qui visent le haut voire le très haut niveau international. Pour y parvenir, les jeunes bénéficient de 3 entraînements supplémentaires hebdomadaires.
Le centre est ouvert à toutes les rugbywomen motivées qui ont envie de progresser et de s’investir dans leur sport. “C’est ouvert à tout le monde. Même celles qui ne pensent pas avoir le niveau peuvent venir tenter leur chance. Nous, après, on les réorientera sur d’autres projets au besoin”, précise Alexandra Pertus, coach du LMRCV. Les joueuses intéressées ne doivent donc pas s’auto-censurer.
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Entraînements spécifiques et accompagnement médical
Pour atteindre leurs objectifs de haut niveau, les 15 jeunes du centre suivent des entraînements spécifiques supplémentaires. “Le mercredi, on travaille plutôt sur les attitudes au contact. Le jeudi, ca va être les duels offensifs. Et le vendredi, on est avants et trois quarts séparés. Les trois quarts vont plus jouer sur le jeu au pied, etc. Et nous, on va faire tout ce qui est touche, maul, enfin tout ce qui est spécifique aux avants“, explique July Bernard, pillière gauche du LMRCV et qui joue en sélection France U20.
Pendant ces cessions, “vu qu’on est en plus petit groupe, on a le temps de vraiment voir des choses plus précises qu’en entraînement collectif. Les coachs sont plus présents, ils ont plus de temps pour nous. Ils peuvent répondre à nos questions sur les aspects qu’on a à travailler individuellement“, ajoute-t-elle.
Ces jeunes sportives de haut niveau s’entraînent donc beaucoup. Les mercredi et jeudi, les kinés de l’équipe viennent aux entraînements du LMRCV. Et les jeunes du centre de formation bénéficient de créneaux particuliers auprès de ces professionnels de santé pour leur suivi médical.
Des installations performantes regroupées au Stadium
Les installations du centre d’entraînement sont toutes regroupées sur le site du stadium de Villeneuve-d’Ascq. “Franchement, quand je suis arrivée, je me suis dit c’est ouf. Il y a vraiment les moyens pour bien travailler”, déclare Justine Paris, la demie d’ouverture du LMRCV.
Le complexe regroupe 2 terrains synthétiques et 2 terrains en herbe en plus du terrain d’honneur. Attenant à la salle réservée aux machines de musculation, un petit gymnase permet la pratique d’exercices complémentaires nécessitant plus de place. Il y a également une salle de réunion où le staff et les joueuses peuvent échanger et faire de l’analyse vidéo.
Comme le résume Alexandra Pertus : “Tout est sur place. C’est vraiment pratique pour accueillir les jeunes. Elles peuvent rester 4 ou 5 heures dans l’enceinte du stadium pour suivre leurs entraînements de muscu, prendre leur collation, étudier dans la salle d’études avant de se rendre aux entraînements collectifs“.

Les études au cœur du projet
Pour postuler, les joueuses doivent nécessairement avoir un projet de formation diplômante et qualifiante. Ensuite, elles sont accompagnées dans leur parcours.
“On facilite l’arrivée sur Lille à l’aide de nos contacts auprès des différentes écoles et facs sur Lille, ajoute Alexandra Pertus. Aujourd’hui, avec les parcours sup, c’est pas forcément évident, mais on peut s’appuyer sur notre réseau qui fonctionne”. Ca a été le cas pour Justine Paris, par exemple : “quand je suis arrivée ici, je n’ai quasiment rien eu à faire. J’ai juste eu à m’inscrire en STAPS mais ensuite, ils ont géré mon dossier par rapport au statut de sportif de haut niveau“.
L’accompagnement ne s’arrête pas là. Le centre a mis en place un suivi trimestriel pour faire un point sur les études et les éventuelles difficultés rencontrées ou pour les aider dans les recherches de stage.
Une aide au logement et transports
L’idée du centre de formation est également de faciliter l’installation des jeunes sur Lille pour qu’elles puissent se concentrer sur leurs études et le rugby.
Pour cela, le centre accompagne les joueuses dans leur recherche de logement dans le parc étudiant ou privé – beaucoup de joueuses sont en colocation. Et il participe financièrement à hauteur de 50 % du montant du loyer. Justine Paris a bénéficié de ce service : “J’ai été hyper accompagnée. Le centre d’entraînement a un partenariat avec le CROUS. Ils m’ont tout de suite trouvé un logement à 10 minutes du Stadium“. Il en est de même pour July Bernard qui a choisi de vivre dans un appartement dans la métropolie lilloise.
Le centre prend également en charge l’abonnement annuel de transports de la métropole lilloise. Tous ces avantages permettent aux jeunes rugbywomen de pouvoir se concentrer sur leur pratique du rugby. Pour Justine Paris : “Franchement c’est top, c’est une charge en moins. On n’a pas à chercher un boulot à côté et on peut vraiment se focaliser sur le rugby“.

Lille dans le Nord
Si Lille est connue pour être une ville chaleureuse, la météo et l’éloignement géographique freinent certaines jeunes originaires de régions plus méridionales.
Cela n’a pas été le cas de Justine Paris, originaire et passée par la Normandie, qui ne regrette pas de s’être installée à Lille : “les meufs sont souvent un peu réservées pour venir là-haut. Déjà, ce n’est parce que c’est dans le nord que ce n’est pas bien ! Et c’est dommage parce qu’on a vraiment de quoi bien travailler“.
Pour les joueuses originaires d’autres régions, le passage par le centre d’entraînement facilite l’intégration dans l’équipe : “comme on est un petit groupe, témoigne July Bernard, les nouvelles qui montent arrivent à avoir plus de confiance et après, elles s’intègrent plus facilement dans l’entraînement collectif“. Et puis, selon la première ligne, il y a un avantage à passer le cap géographique : “On a vraiment beaucoup beaucoup beaucoup de temps de jeu. Je pense que c’est plus que dans les autres équipes“.
Pour plus d’infos sur le centre de formation et la journée de détection, contactez le LMRCV.
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