Temps de lecture : 6 min

Lancement de saison lundi dernier pour le Stade Français Paris. Anaïs Lagougine, entraîneur, revient sur le lancement de la pré-saison, le bilan mitigé de la saison 2018-2019, les nouveaux objectifs pour 2020 et fait un point sur le recrutement des nouvelles joueuses.

Le début de pré-saison

Quelles sont vos premières impressions sur ce début de pré-saison ?

Nous avons démarré la préparation lundi dernier. On a pas mal de filles de la province qui partent toutes en vacances ou rejoignent leur famille. On les récupère toutes un peu tardivement. Pour cette raison, le début de saison va être relativement intense d’entrée de jeu. On n’aura pas le temps de monter par paliers. Les filles ont eu un programme physique adapté qui montait crescendo au fur et à mesure de l’été afin qu’elles soient prêtes dès cette semaine.

Quels sont vos axes de travail ?

On va essentiellement s’orienter vers un gros travail physique et notre circulation, car nous avons de nouvelles joueuses. L’objectif est que les filles apprennent à se connaitre, qu’elles prennent des repaires entre elles, comprennent quels sont les atouts des unes et des autres. Nous, ça nous permet de voir comment on peut imbriquer les joueuses. Souvent, il y a du feeling qui se passe sur le terrain. Le fait de les faire jouer nous permet de repérer ces choses-là. Il y aura beaucoup de jeu en ce début de saison.

Avez-vous l’intention de partir en stage cette année afin de vous préparer ?

On fera ça le week-end du 7/8 septembre. On va rester dans la région pour avoir un maximum de joueuses à proximité. Ça sera un stage d’intégration, cohésion. Il va nous permettre d’apprendre à se connaître. La première journée sera sportive et ludique. La deuxième journée sera essentiellement marquée par du rugby.

Stade Français Paris
Crédit Photo : Douglas Cavalera Picturacy

Avez-vous des matchs amicaux de prévus ?

Non pas le temps. Le stage d’intégration sera le 7/8. Le début de championnat sera le 15 et on n’aura pas l’effectif au complet d’ici là. On n’a pas pris le risque de s’engager sur un match amical qui ne soit pas aussi intéressant que ça.

Dans quel état d’esprit sont les filles ?

Comme à chaque rentrée des classes. Très excitées de démarrer la saison, de revoir les copines. Il y a beaucoup d’intensité. Elles se sont plutôt bien préparées cet été donc je les ai trouvées relativement en forme. Contentes de voir de nouvelles têtes, de jouer, de s’amuser, de retoucher un peu de ballons, ça a toujours un effet positif. Un peu comme des enfants qui rentrent à l’école.

Les nouveaux objectifs pour 2020

Quelles sont vos satisfactions pour cette première saison dans l’Elite ?

La grosse satisfaction, c’est l’état d’esprit général du groupe. Je pense qu’on a réussi à faire notre place, les autres clubs nous ont pris au sérieux donc ça reste une belle victoire. C’est aussi un bilan mitigé, car on s’était mis un challenge de se qualifier pour les play-off. Il a manqué pas grand-chose. Derrière, on joue des matchs un peu couperets pour savoir si tu te maintiens ou pas. C’est tout aussi excitant, mais le challenge est différent de celui qu’on s’était mis en tête.

Stade Français Paris

Avez-vous déjà présenté des objectifs collectifs pour cette nouvelle saison ?

L’objectif est de faire mieux que l’année dernière. C’est l’objectif collectif, mais même individuellement, on demande aux filles de sortir de leur zone de confort et d’aller chercher des choses qu’elles n’avaient peut-être pas en tête. L’idée est de solliciter tout le monde sur une remise en question et un objectif un peu plus élevé.

Que pensez-vous de cette nouvelle poule ?

Elle est plutôt équilibrée. On va rencontrer des clubs qu’on n’a pas encore eu l’occasion de rencontrer. Nous débuterons cette saison avec beaucoup d’humilité. On va prendre les matchs les uns après les autres, structurer notre groupe, beaucoup se concentrer sur nous et construire notre jeu avec les forts potentiels en présence.

Le recrutement 2019 – 2020

Le Stade Français voit son effectif complété cette saison, comment avez-vous construit votre recrutement cette année ?

La première chose qu’on a faite a été de stabiliser notre effectif en validant la présence de nos joueuses qui étaient déjà licenciés. L’idée n’était pas de recruter pour recruter, mais vraiment de renforcer les postes qui étaient en faiblesse. Pas par la qualité des joueuses. La difficulté qu’on a eue en fin de saison, c’était le nombre de blessées. L’idée était de recruter sur les postes fort, la mêlée, l’ouverture, les centres et au niveau des secondes lignes et des troisièmes lignes. On a essayé d’équilibrer notre effectif, l’an dernier on avait beaucoup recruté devant. On a eu quelques manques derrière, on essaye d’équilibrer tout ça.

Comment votre effectif a-t-il évolué cet été ?

On a eu un départ majeur, Morgane Perducat notre capitaine qui part faire le tour du monde pour un an. Il a fallu se mettre en charge du recrutement au niveau du poste d’ouvreur.

Stade Français Paris
Crédit Photo : Douglas Cavalera Picturacy

D’un autre côté, on a plusieurs arrivées. L’arrivée d’Andréa Martial qui va nous faire un grand bien en provenance de Montpellier. Il y a Maéva Motard et Marie Saluzzo au poste de demi de mêlée. Marie, va amener toute son expérience et sa combativité, elle est très compétitrice. Il y a Justine Vergnaud qui arrive de Rennes, qui correspond parfaitement à notre identité, elle va apporter un peu de vitesse et de folie dans notre jeu. On a recruté Valentina Ruzza, deuxième ligne et internationale Italienne. Julie Annery qui a décidé de rejoindre le club, car elle avait envie de jouer avec quelques-unes de ses amies. Fanny Sade en provenance de Lille qui a été formé au Racing et Alice Muller, vice-championne olympique aux JOJ en provenance de Grenoble. On a aussi quelques jeunes joueuses qui viennent compléter l’effectif.

Quelque chose à rajouter personnellement ?

Toujours contente de continuer l’aventure avec les filles. C’est une nouvelle histoire et une nouvelle aventure qui démarre.