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L’équipe du 7s colombien est en pleine préparation du TQO de Monaco. Les Tucanes se sont déplacées à Atlanta en mai dernier afin de s’entraîner et de pouvoir matcher contre les équipes américaines lors d’un tournoi amical Life University 7s. Elles ont affronté et vaincu les clubs de Penn State, Just Tanks, Life black, avant de gagner la finale 12-5 contre Lindenwood Gold. Les colombiennes vont pouvoir arriver à Monaco avec beaucoup de confiance.

Le head coach David Jaramillo et les joueuses Valentina Tapias et Maria Isabel Arzuaga ont fait le point avec nous avant le début du tournoi de repêchage olympique.

La préparation de l’équipe colombienne

Les colombiennes se sont entrainées 4 jours par semaine pour préparer le TQO. Le tournoi d’Atlanta leur a permis de matcher contre des équipes américaines et de retrouver le goût de la compétition et de la victoire – les colombiennes ont gagné le tournoi. Les joueuses de l’équipe qui n’ont pas fait le déplacement ont continué à s’entraîner en Colombie et ont pu matcher à domicile pour rester au niveau.

Avant Atlanta, les Tucanes avaient déjà participé à un autre tournoi. Comme le précise Valentina Tapias, joueuse colombienne : « au mois de novembre, nous avons eu l’opportunité de participer à un tournoi où nous avons pu nous jauger et voir comment était l’équipe, car c’était le premier tournoi que nous avons eu après la pandémie. Et tout s’est bien passé ».

organigramme des joueuses sélectionnées pour jouer le TQO de Monaco
Sélection colombienne pour le TQO de Monaco. Crédit photo : Federacion Colombiana de Rugby

La gestion de la crise du Covid

Pour David Jaramillo, entraîneur de l’équipe de Colombie, la gestion de la pandémie n’a pas été simple : « le Covid a été une chose très compliquée pour nous dans le processus de préparation. Il nous a laissé longtemps sans jouer et ca a généré des complications dans la préparation ».

Maria Isabel Arzuaga, joueuse colombienne, ajoute : « le Covid, au niveau national, il nous a beaucoup touché. Quelques unes d’entre nous l’ont attrapé et, bien sûr, les entraînements s’en sont trouvés perturbés ». Comme dans beaucoup pays du monde, « les gymnases étaient fermés et certaines s’entraînaient dans leurs maisons, précise Valentina Tapias. Mais il a fallu continuer à aller de l’avant, à s’entraîner chez soi et être ensemble, virtuellement. Finalement, ca n’a pas été si dur que ça ».

Le rugby colombien en quête de popularité

En Colombie, le rugby n’est pas un sport très populaire. Maria Isabel Arzuaga dit même que lorsqu’elle est arrivée dans le rugby, c’était un sport très « exotique » et que ca le reste pour beaucoup de gens encore.

Cependant, relativise David Jaramillo, « depuis les JO de Rio, le rugby féminin a beaucoup grandi dans le pays en quantité et en qualité. On a une nouvelle génération qui a joué les jeux olympiques de la jeunesse en 2018 ».

Le témoignage de Valentina Tapias abonde dans ce sens : « L’autre jour, j’étais chez ma sœur. J’étais partie acheter quelque chose et je portais le maillot des Tucanes et un monsieur m’a vue et m’a dit « ah, tu fais partie des Tucanes ? Je vous ai vues jouer ». Donc je ne peux pas dire que le rugby soit un sport populaire mais on est quand même de plus en plus connues ».

Pour se faire connaître davantage et obtenir l’engouement du public, les colombiennes ont conscience de devoir obtenir des distinctions et de bons résultats.

Joueuses colombiennes réunies en groupe sur le terrain
Crédit photo : Federacion Colombiana de Rugby

Une équipe jeune mais déjà expérimentée

Les joueuses colombiennes ont une moyenne d’âge de 20-21 ans. La plus jeune joueuse a 18 ans et la plus âgée 26 ans. « L’équipe est assez jeune mais avec une bonne expérience, et les joueuses sont très motivées pour jouer le tournoi de repêchage », indique le coach colombien.

Si l’équipe est jeune, elles ont acquis une certaine expérience internationale. En effet, dans la sélection actuelle, deux joueuses ont participé aux JO de Rio (Maria Camila Lopera et Isabel Cristina Romero) et d’autres aux JO de la jeunesse.

Des joueuses très motivées pour faire un bon résultat au TQO

Les joueuses colombiennes arrivent au TQO avec un esprit très positif et très conquérant. David Jaramillo souhaite que ses joueuses se lancent pleinement dans la compétition. Et celles-ci sont prêtes à relever le défi, à l’instar de Valentina Tapias : « la volonté qu’ont les joueuses pour le TQO de Monaco est de combattre et d’être sélectionnées. Nous travaillons beaucoup pour cela ».

Sur leur route, la Colombie rencontrera Hong-Kong, Madagascar et la France. « Ce sont des rivales très fortes à vaincre », juge Maria Isabel Arzuaga. Mais c’est un défi que les joueuses sont prêtes à relever : « Nous allons combattre. Le plus dur, ca sera la France, mais nous allons combattre de la même manière. Nous nous entraînons beaucoup pour battre Hong-Kong et Madagascar », ajoute Valentina Tapias.

L’envie de renouveler l’exploit d’une qualification olympique est très forte chez les colombiennes.

Bonne chance aux Tucanes lors de ce TQO.

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